RAMONA CÓRDOVA
En ces temps où les belles histoires pullulent plus que de raison autour des artefacts pop, souvent sans vraie justification, avouez qu’on serait idiot de ne pas le faire. Car il n’aura pas échappé aux aficionados et amoureux de Ramon que sept années ont passé depuis la parution de The Boy Who Floated Freely, son premier album. A l’échelle d’un DJ de house music, ça fait au mois deux existences consécutives ; à l’échelle, d’un songwriter médian, c’est un sacré coup de poker pour la carrière… Mais à l’échelle de Ramona Córdova, c’est rien de moins, rien de plus que deux ou trois voyages autour du monde, un petit collier de doutes, un moment un poil prolongé de réflexion. En sept ans, Ramon n’a pas seulement grandi, mûri, muté: il a fait muer sa voie d’artiste. On jette même sans peur à l’auditeur un défi: trouver un équivalent dans tous les champs actuels, indie, super souterrains ou mainstream, à l’étrange petite cabane de Ramona Córdova. Sept ans de réflexion, sept ans de voyage à tâtons dans le noir, c’est exactement le temps qu’il faut aux chanteurs de folk music pour devenir des grands artistes tout court. Et la bonne nouvelle c’est que depuis qu’il a grandi, Ramon ne pense plus qu’à une chose, c’est l’avenir.
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Première partie : POWERDOVE
Annie débuta seule le projet POWERDOVE en 2007, témoignage de ce bref épisode solo quelques années plus tard sur son EP autoproduit ‘Live from the Maybeck House‘ paru en 2010 alors qu’Annie agissait déjà en trio (aux côtés d’Alex Vittum, batterie et Jason Hoopes, basse) en enregistrant ‘Be Mine‘ en 2009 (Circle into Square, 2010).
Pour son nouvel album, Do You Burn ? (Murailles Music/ Africantape, 2013), une grande partie des titres ont été composés près de la crasseuse rivière Itchen en Hampshire, Angleterre, où Annie avait déjà eu l’occasion de jouer lors des tournées Européennes de Curtis Mc Kinney, programmeur en synthèse audio de génie. Après cette année passée au bord de l’eau, elle retourna à New-York pour y écrire le reste de Do You Burn ?. Au moment de l’enregistrement, Annie demanda alors l’aide d’un vieil ami californien, John Dieterich (Deerhoof) et d’un français Thomas Bonvalet (L’Ocelle Mare). Ces trois grands improvisateurs réunis, la machine était lancée. Le résultat se situe quelque part entre The Marble Index, David Sylvian, Diane Cluck et The Curtains (desquels Annie est une membre fondatrice). La spontanéité âpre et la fluidité de ces titres, essentiellement enregistrés en live, apporte une chaleur familière à chacun d’eux : des morceaux à chérir mais également entourés d’un grand mystère, peut-être même une menace, un danger.
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Une soirée présentée par MURAILLES MUSIC.
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