BRUCE BRUBAKER
«Il y a une simplicité que j’aime — un son pur, essentiel. Ce n’est pas nécessairement la musique qui raconte l’histoire. C’est plus le son qui devient conscient.»
Le point fort de Bruce Brubaker est de comprendre et réinterpréter la musique de Philip Glass. Il entretient une relation particulière avec ses compositions, encouragé par le critique de musique et producteur américain Tim Page (Prix Pulitzer 1997) qui a introduit Bruce Brubaker à la musique de Philip Glass. Depuis ce jour — soit plus de 20 ans —, Brubaker et Glass se sont rencontrés à plusieurs reprises pour évoquer ces reprises et s’est alors installé chez Bruce une profonde compréhension des intentions intimes et des particularités de Philip.
Le pianiste New-Yorkais a dédié sa carrière à l’art du remix, réinterprétant certaines grandes compositions en y ajoutant sa propre vision, les ré-imaginant et les poussant à leurs paroxysmes pour leurs offrir une nouvelle forme unique. Quand Brubaker enregistre et joue la musique de Glass, il convoque l’esprit de compositions originelles pour créer un nouveau langage qui communique un sentiment similaire mais installe un tout nouveau contexte. «Je ne joue pas de notes différentes de celles écrites. Cependant, les rythmes exacts, l’organisation des phrases, la pondération des accords, l’utilisation de la pédale du piano, tous ces éléments varient. Le processus moment par moment n’est pas toujours volontaire ou idéal. Bien sûr, il y a de la préparation et de la pratique. Mais j’essaie d’écouter la musique comme elle est, tel un auditeur extérieur, un observateur. Je réponds aux sons que j’entends mais je ne fais pas forcément les choses délibérément.»
Première partie : CHAMBERLAIN
Ambient, post-classical ou électronique pour piano, la musique de Chamberlain navigue quelque part entre les points cardinaux Glass, Bach, Moodyman et Kraftwerk. Loin d’être à la dérive, Chamberlain s’appuie sans se reposer sur une certaine maîtrise de l’harmonie. Capable de dépecer les arrangements les plus racoleurs pour les transfigurer en perles diaphanes et hypnotiques, il s’adresse aux pieds, aux cœurs battants, et flatte l’intelligence. La musique de Chamberlain est plus club-house que house de club. Si le diable est dans les détails, alors Chamberlain brûle en enfer, mais sa musique est paradisiaque.
Une soirée présentée par Mélodyn Productions.
Ouverture des portes à 19h30. Début des concerts à 20h.