CLINTON FEARON AND THE BOOGIE BROWN BAND

CLINTON FEARON

Avec le retour de Nile Rodgers, le Grammy Award des Isley Brothers, le succès internatonal du biopic sur Sixto Rodriguez, les albums récents de Bobby Womack ou de Larry Graham, la planète musique n’en finit pas de célébrer les légendes vivantes de la soul américaine des années 70. Clinton Fearon a conservé la même ferveur intacte depuis quarante ans : ses mélodies acoustiques, toujours enregistrées en analogue sur ce nouvel album, exhalent le parfum unique du meilleur roots de Kingston. Les chœurs et le refrain de « The Hunter » rappellent par exemple ceux des premiers 45 tours avec The Gladiators.

Depuis plus d’un demi-siècle, le reggae est la boussole de sa vie. Le chanteur provinciale, originaire de la campage de St Andrew, raconte : « J’ai grandi dans les collines. Les arbres et les oiseaux étaient mes seuls amis. J’étais un gamin très timide et solitaire, mais la musique m’a libéré, elle m’a ouvert les yeux. C’est en faisant de la musique que je me suis enfin libéré dans mon rapport aux autres. » Après avoir fait le tour du monde au sein du célèbre trio The Gladiators, il s’installa à Seattle en 1987. Il y produit seul son premier album sous son nom, Disturb The Devil, en 1994. Vingt ans plus tard, son inspiration ne s’est jamais tarie. Il continue de composer, de surprendre, et de combler aujourd’hui tous les amateurs de reggae avec un disque qui pourrait bien s’avérer être son meilleur album à ce jour. Sur un solide socle basse-batterie, les cuivres et les claviers sont distillés avec une heureuse parcimonie, sans jamais jouer la surenchère.

Bassiste de formation, chanteur, mais aussi guitariste et percussionniste, Clinton Fearon est accompagné de huit musiciens sur scène lorsque les budgets de tournée le lui permettent. Outre ce son acoustique millésimé, Clinton Fearon s’applique aussi à polir ses refrains spirituels et ses messages sociaux : il soutient les victimes d’un système libérale sans humanité ni morale, et il invite l’auditeur à le suivre sur le chemin de l’amour. Il explique ainsi le titre de l’album : « La violence, le scandale et le vice sont devenus des marchandises, c’est ce que l’on vend le mieux dans les médias, dans les films ou dans la musique également… Je veux proposer autre chose. » Sa musique lui ressemble, c’est aussi son caractère affable, profondément généreux, qui enlumine ses arpèges. Au quotidien, ce grand-père rasta, passionné comme un adolescent de 63 ans, arbore toujours un sourire et un regard bienveillant. Il reprendra la route dés le printemps pour défendre en live ce nouvel album.

http://www.clintonfearon.com/

 

Une soirée présentée par ARKA PRODUCTIONS.

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