Ouverture des portes à 19h30, début de la soirée aux alentours de 20h.
DABY TOURE
Amonafi, texto il était une fois. Le titre du nouvel album de Daby Touré donne le diapason de ses intentions. « J’ai souhaité exposer ma vision de l’histoire de l’Afrique, de sa relation au monde, de ce qui s’est passé vraiment, et non colporter toujours les mêmes clichés et contre-vérités. » Au-delà d’un hommage à la mère Afrique, qui le vit naître en 1975, on peut entendre dans cette phrase la volonté de ne pas se faire enfermer dans des codes esthétiques d’un autre temps. Pas question d’enfiler la panoplie « traditionnelle » que beaucoup aimeraient lui faire porter depuis trop longtemps, le chanteur a toujours affiché son goût pour la pop music, Stevie Wonder, Police,Michael Jackson, et en Afrique Bembeya Jazz, tous ceux qui lui ont donné le désir de passer de l’autre côté du miroir. Fidèle à sa démarche, ce poète choisit de suivre sa voix, sa voie tout autant, un sillon singulier où résonnent les multiples influences qui ont irrigué son identité.
Emblématique de tout cet album, « Khone », coécrit avec son père Hamidou Touré et Ablaye Waiga, dont il délivre une version superbement dépouillée. « Il s’agit d’un extrait d’une chanson du format d’un opéra, composée en 1969 au festival panafricain d’Alger. C’était un long texte sur l’émancipation des Noirs. Je l’ai réarrangé pour en faire un a capela, où je redis qu’il faut prendre conscience de toute notre histoire, qu’il faut enseigner cette mémoire. Nous sommes tous responsables aujourd’hui du passé. »
Une soirée présentée par Les Visiteurs du Soir