DAVID LEMAITRE
« En tant que musicien, on doit beaucoup voyager, » soupire calmement David Lemaitre. « Au revoir est une expression qu’on est forcé d’utiliser tous les jours. Mon frère cadet vient de se faire faire un tatouage qui dit ‘L’idée, c’est d’être dans un état de départ permanent, tout en arrivant toujours’, et je ne me sens réellement chez moi nulle part. Mais j’aime ça. Il faut prendre le meilleur de tous les endroits et de tous les gens qu’on fréquente. Je ne me définis plus en fonction de là d’où je viens. Le plus important, c’est là où on va. »
Ce sentiment d’aventure et de mouvement est évident, de manière discrète mais séduisante, sur le premier album de Lemaitre, Latitude. Si ce disque possède un thème central, dit Lemaitre, il réside dans sa tentative « de jouer avec la distance de la même façon qu’elle joue avec nous ». Étant né et ayant grandi à La Paz, en Bolivie, et vivant maintenant à quelques 10 000 kilomètres de là, à Berlin, en Allemagne, il sait de quoi il parle. Latitude, toutefois, est loin de manquer d’unité, même si ses influences sont étrangement incongrues. Il conserve, au plus profond de son âme, les échos de songwriters contemporains comme Sufjan Stevens et Jose Gonzales — ainsi que ceux de noms plus anciens et plus établis comme Tim Buckley et Serge Gainsbourg — mais des gens comme Nicolas Jaar et Four Tet ont aussi joué un rôle important. « Ils m’ont beaucoup inspiré pour travailler les textures comme outils de composition, » affirme Lemaitre avec admiration. « J’aime penser chaque instrument et chaque ingrédient d’une chanson comme un élément percussif et les laisser se frotter les uns aux autres. Le rythme est pour moi le plus inné de tous les éléments musicaux. Ceci vient probablement en partie de mon passé Bolivien, mais aussi de mon amour de la musique électronique. C’est pourquoi j’adore sampler des pièces de monnaie et des boites de corn flakes, comme dans ‘Jacques Cousteau’, ou des percussions jouées sur une valise comme dans ‘Pandora Express’. »
http://www.david-lemaitre.com/
Première partie : GEORGE EZRA
Une soirée présentée par RADICAL PRODUCTION.
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