FESTIVAL CLAP YOUR HANDS : DAUGHTER + BEAR’S DEN

DAUGHTER

« L’année dernière, à peu près à la même époque, on plaçait de grands espoirs en Daughter. Sur la foi de deux EP absolument époustouflants, ce groupe dont on ne savait pas grand-chose (pour ne pas dire rien) venait de raviver une flamme éteinte depuis la disparition de… Jeff Buckley. Oui, rien de moins. Car la dernière fois qu’on a éprouvé le même genre de frissons, c’est bien en écoutant Live At Sin-é (1993) du prodige américain. Il faut dire que Landfill, le morceau d’ouverture d’His Young Heart EP (2011), est l’un de ces titres magiques qui vous ensorcèle en un rien de temps : une guitare inventive, libre et cristalline, des coups sourds sur un tom basse, des paroles géniales, et cette voix, mon Dieu, cette voix, extraordinaire de fragilité et d’assurance, de sensualité et d’audace. Elena Tonra a vingt ans quand elle rencontre Igor Haefeli, un jeune Suisse, au cours d’une formation à la North London Music Academy en novembre 2010. La jeune femme – qui a grandi en écoutant les disques folk de ses parents puis de son grand frère – chante depuis son plus jeune âge, mais sa timidité, presque maladive, empêche encore le joli papillon de sortir de sa chrysalide. Le duo devient vite couple (ou inversement) et se décide à enregistrer quatre titres. Avec son chéri, Elena trouve l’assurance qui lui manquait pour donner vie à son prodigieux talent et Igor apporte aux chansons une inventivité qui transcende le folk ténébreux de son amoureuse. Il suffit alors d’écouter le magnifique titre Candles – imaginez The Cure circa 1981 sur Sarah Records –, de se laisser bercer par le paisible The Woods ou de s’amuser à se faire peur avec la fausse comptine Switzerland pour redécouvrir les vertus – musicales – du spleen. Comme souvent, dans les belles histoires, le meilleur est à venir et il prend une nouvelle fois la forme de quatre titres, touchés par la grâce. Le duo est devenu trio avec l’arrivée d’un percussionniste… français dénommé Rémi Aguilella, et la magie opère toujours. C’est même peu de le dire car The Wild Youth EP est probablement l’un des meilleurs disques sortis en 2011. » (…) Philippe Jugé pour Magic. http://www.magicrpm.com/a-lire/interview/daughter/presque-celebre-23-01-13

1er album,  » If You Leave  » le 18 mars (4AD/Beggars).

BEAR’S DEN

« Voilà donc le nouveau groupe d’Andrew Davie, ancien leader de Cherbourg. Malgré la chaleur, on s’approche, attiré par la musique comme un lapin par les phares d’une voiture. De longues mélodies, douces et entêtantes, toutes en émotions contenues, comme si l’orage qui guette à l’extérieur pouvait à n’importe quel moment éclater à l’intérieur.
Évoluant au milieu de lumières orangées, le groupe, comme entouré d’un chaud soleil d’été, nous joue une folk tranquille et puissante qui n’est pas sans rappeler Neil Young et son Harvest. L’apogée de ce court set arrive avec le magnifique Pompeii qui, tel le Vésuve, emporte tout sur son passage, laissant derrière lui un public médusé. Je crois bien n’avoir jamais assisté à un accueil si chaleureux pour une première partie ». Sound of Violence

Une soirée présentée par le Café de la Danse et Alias dans le cadre du festival CLAP YOUR HANDS.

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