Matt Elliott revient en trio aux côtés de Barbara Dang (piano) et Jeff Hallam (contrebasse) pour enfin présenter à Paris, au Café de la Danse, son neuvième album, le bien nommé ‘Farewell to All we Know’ (Adieu à tout ce que nous connaissons).
Dans ‘Farewell To All We Know’, Matt Elliott ne cesse de faire des allers-retours entre des envies de se confronter au monde ou de s’en protéger. ‘Hating The Player, Hating The Game’ pose un constat lucide sur nos quotidiens un peu mornes, ce droit à s’extraire du jeu, à ne plus vouloir en être. Matt Elliott est tendre mais en même temps, il n’épargne personne et en particulier lui-même, ‘Aboulia’ parle de la fatigue de vivre, de la mort qui s’annonce quand ‘Crisis Apparition’ dit qu’après le chaos, il y a toujours un temps pour la reconstruction. C’est une déambulation qui peut tout d’abord paraître éprouvante dans les ruines d’Alep avec la lente dilution de la mélodie en un drone halluciné. Pourtant l’odeur des grands incendies finit toujours par s’estomper et la terre se régénère toujours, l’instinct de vie est plus fort que le froid du vent semble suggérer le britannique.
Matt Elliott ne chante jamais des certitudes, il leur préfère les peut-être. Peut-être, le pire est-il passé ? Peut-être… La tempête est peut-être passée et a tout dévasté, il ne reste plus qu’à reconstruire et à vivre. ‘Farewell To All We Know’ nous montre le chemin qui reste encore à faire, il marche à côté de vous, tout à côté, il est l’ami qui ne vous épargne pas, ce que sont toujours les vrais amis.
Matt Elliott (guitare, voix)
Barbara Dang (piano)
Jeff Hallam (contrebasse)
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Un concert présenté par Murailles Music