Eldorado Music Festival #9 : THE GOATIES + EQUIPE DE FOOT + JUNIOR RODRIGUEZ

THE GOATIES

Trois fils de Circassiens qui envoient un «Rock-Punk Des Collines» très énergique en Français avec un sens de la mise en scène incomparable !Apparus dans le bocage normand il y a dix ans, peu de temps après leur propre naissance civile, les Goaties n’ont depuis jamais cessé de conquérir le monde du rock à grands coups d’hymnes devenus cultes (Pô évident, Cold Sweat), de clips impayables et de concerts à chaque fois uniques et toujours plus généreux. Leur réputation désormais établie pour l’éternité dans la région et après un premier album qui a fait grand bruit, les Goaties ouvrent cette année un nouveau chapitre de leur singulière histoire avec «Du whisky pour mon chien», un EP qui recentre leur propos artistique et devrait leur ouvrir les portes de la gloire nationale. Hurlés, chantés ou susurrés, leurs mots issus de la langue de Molière et de Nabilla, à l’instar de leur musique moins brute mais surtout pas plus léchée, ont gagné en sens et en maturité. Tout comme leurs fans de la première heure, le trio inclassable n’attend désormais plus que l’heure de la scène pour défendre ce nouveau disque, conquérir de nouveaux adeptes et mettre un gros cirque partout sur son passage.

EQUIPE DE FOOT

Équipe de Foot, c’est un type de 30 ans, Alex, qui, fin 2014, se fait larguer par sa meuf avec qui il était en couple depuis 10 ans. Il va alors demander à son pote Mike s’il accepte de créer un groupe de rock avec lui. Nos deux sportifs se retrouvent autour d’un goût prononcé pour le rock des années 90 (Nirvana, Weezer), le rock psychédélique des années 2000 (Black Angels, Warlocks, BRMC) et les grands classiques de la pop culture, Beatles en tête. Équipe de Foot c’est un aller-retour incessant entre l’adolescence, son envie, sa fougue, le feu qui l’anime et la trentaine, ses désillusions, l’obligation de faire un bilan et l’ambition de retarder ce bilan d’encore 10, 20 ou 30 ans. Équipe de Foot c’est la puissance (mais pas la violence) et de faux maillots de foot bien trop grands. Un entrain en ré majeur et parfois un mi ou un sol pour égayer le tout. Un gros son de mammouth alcoolique et une batterie qui menace de s’effondrer à tout instant. Certains appelleront ça de la «pop de centrale nucléaire» ; Mike #19 & Alex #23 préfèrent parler de «foot indé». Les gars d’Équipe de Foot préparent la sortie de leur 1er album prévu en octobre et abordent 2017 avec la dalle !

JUNIOR RODRIGUEZ & THE EVIL THINGS

Des chevelus, pieds nus et clope au bec, la voix passée sur le grill US et la guitare aérienne en embuscade… On connaît. On a vu. Meme que le coup de l’epouvantail rock seventies, on nous l’a déjà fait. Trop, vous dites ? Oui, c’est un fait. Mais quand on sait que le rejeton pratique la batterie depuis ses 4 ans, la basse à 9 et enchaîne les groupes (LoudBlast, Bretaying the Martyrs) depuis ses 14, on s’interroge. A le voir sur les scènes de Glastonbury, au HellFest et au MaMA Festival, on se dit que son scalp, finalement, il pourrait l’avoir mérité. Vraiment. Pas étonnant que ce batteur ait habité Los Angeles ou partage un projet avec Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters) et Alain Johannes (Queens of the Stone Age, Them Crooked Vultures…). On vous le dit : ici, on ne joue pas. On vit. Et dire que le trentenaire franco-portugais aurait pu basculer trip-hop. En commun : l’amour des ambiances et les lentes mises sous tension. Alors quoi ? La faute a un disque dur sacrifié accidentellement sur l’autel du dieu stoner-psyché… Heureux hasard. Et une cohérence pour celui qui revendique le droit à l’inconscient, aux accidents. Sa musique à tiroirs ? Enregistrée seul et en une seule prise, instruments par instruments. D’un trait. Plus le temps. Pour la scène ? Pas de répétition. Quatre pistoleros et de larges plages d’improvisation. Car Junior estime que la création doit rester fragile, mouvante. Instantanée. S’adapter a un lieu, une humeur et se réinterpréter avec le temps. Plutot qu’une nostalgie mal placée, voyons plutot en lui un hommage à la piraterie : envolées électriques, chansons non figées, clips fait-maison, concerts hypnotiques… Rien qui ne pourrait plaire à une industrie du disque aujourd’hui dépassée. Car plutot qu’un folklore, Junior poursuit malgre lui une tradition. Mieux : c’est un savoir-faire et un savoir-vivre avant un devoir-penser. Nouvel album à l’hiver 2017 ; Junior jouera des extraits de ce nouvel opus au Café de la Danse.

Une soirée présentée par le Café de la Danse dans le cadre de l’Eldorado Music Festival.
Ouverture des portes à 19h. Début des concerts à 19h30.