YAN WAGNER
Yan Wagner, un beau patronyme qui s’imprime instantanément. D’emblée ce chanteur de pop électronique à la voix blanche et à la culture technoïde dépareille dans le paysage hexagonal. Arnaud Rebotini ne s’y trompe pas et produit le premier album du Franco-Américain. Avec brio, Forty Eight Hours (2012) rassemble un large spectre de références : Kraftwerk, DJ Hell, Undergroud Resistance, Depeche Mode… Succès critique et intérêt publique suivent, ainsi qu’une tournée le menant du Montreux Jazz Festival aux Vieilles Charrues, de SXSW au Festival des Inrocks. Pour son second disque, This Never Happened, sorti en septembre 2017, Yan Wagner choisit de le produire lui-même. Si les synthés analogiques et la boite à rythme (une 707) se taillent toujours la part du lion, le choix de l’expérimenté Jean-Louis PIérot (Bashung, Daho) au mixage en dit long sur cette volonté de «sortir de la techno». Comme en témoigne superbement le premier extrait, No Love, porté par cette voix magnétique croisant David Sylvian et Dave Gahan. Dans un autre registre plus bowiesque, SlamDunk Cha-Cha fait monter la température sur le dance floor. Ainsi va ce second album de Yan Wagner, oscillant entre ballades contemplatives et tubes moites. Sur scène, tenant toujours la barre le bateau derrière son micro et ses séquenceurs, Yan Wagner est accompagné de deux musiciens enrichissant le répertoire de leur groove imparable.
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TRISTESSE CONTEMPORAINE
Tristesse Contemporaine. Acte III, scène 1. Après un premier album en forme de déclaration d’indépendance (Tristesse Contemporaine) et un second en lévitation au dessus de la meute (Stay Golden), Stop and Start vient clore une trilogie tout en anticipant un nouveau cycle. Aux commandes de cette véritable machine à voyager dans le temps, le trio le plus apatride de l’Hexagone : Narumi est japonaise, Maik anglais d’origine jamaïcaine et Léo suédois. Accompagnés d’un batteur sur la moitié des titres, ils appuient ici sur l’accélérateur. Direction : le futur, destination : inconnue. Comme carburant, l’essence de ce qui fait Tristesse Contemporaine : « deux accords/un minimum d’instruments/un maximum de réverb ». Soit une certaine idée du less is more appliquée à la pop musique. Produit par le groupe et mixé par Clément Bonnet, Stop and Start développe ainsi la fonction « clean and trash », celle du chaos généré par frappes chirurgicales, pour créer une forme de Bing Bang entre musique industrielle et psychédélique qui ferait le pont entre Suicide et Television Personalities, entre ESG et Chris & Cosey. Les armes à la main, Tristesse Contemporaine attend avec impatience le choc du live pour développer les structures de ces clashs sonores, mais l’on sait déjà à l’écoute de ce nouvel album que le groupe y a banni le « middle of the road » pour se concentrer, pied au plancher, sur dix morceaux aussi tranchants que la lame d’un rasoir.
www.tristessecontemporaine.com
Une soirée présentée par le Café de la Danse dans le cadre du Festival Clap Your Hands.
Ouverture des portes à 19h30. Début des concerts à 20h.